Gaëtan, Pour moi, être atypique c’est :
Gaëtan, Pour moi, être atypique c’est :

Gaëtan, Pour moi, être atypique c’est :

C’est tout d’abord une souffrance. Une douce souffrance impossible à identifier, ni de manière catégorique ni rapidement et qui s’installe petit à petit depuis la petite enfance.
Cette souffrance, pour moi, a depuis récemment un nom : le décalage. Un nom auquel je tient, un nom que je comprend et que l’ensemble des atypiques comprennent. Un nom que je rattache à une sensation, une sensation que je n’arrive pas à définir. Ce sentiment qui me permet d’évaluer, en un quart de seconde, en un échange si la personne en face de moi pense comme moi.
Ce sentiment je l’ai ressenti toute ma vie et je ne sais pas de quoi il est fait. Toujours différent, souvent plus rapide toujours plus sensible, pas au bon endroit, pas au bon moment selon les adultes mais aussi les autres enfants.
Ce sentiment qui m’a permit d’évoluer en me pliant aux volonté des autres, seule stratégie que j’ai trouvé pour échapper à l’exclusion, aux moqueries, aux humiliations. Se plier pour correspondre à ce que l’autre veux sans même le savoir, se construire un être qui pourra survivre à l’exposition au monde et redevenir sois-même le soir, juste avant de se coucher.
Cette faculté si particulière d’arriver à définir ce qui est attendu et de ne fournir que l’effort nécessaire pour atteindre la bonne personnalité et les bonnes actions.
Voilà ce qu’est pour moi l’essence de l’atypique que je suis.

Gaëtan van Beek, Haut potentiel

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