L’hypersensible dans la pop culture – épisode 1 – Nagisa Shiota
L’hypersensible dans la pop culture – épisode 1 – Nagisa Shiota

L’hypersensible dans la pop culture – épisode 1 – Nagisa Shiota

Je voudrais saisir l’occasion de ce mois consacré à l’hypersensibilité pour écrire une série de textes sur le traitement de l’hypersensibilité dans la pop culture. Pour cela, je souhaite poser un regard sur certains personnages de films, séries, livres, animés possédant des capacités en lien avec une grande sensibilité pour comprendre la vision de l’auteur et l’image culturelle de l’hypersensibilité.

Nagisa Shiota dans Assassination classroom

Dans le contexte d’une classe notamment consacrée à l’apprentissage de l’assassinat, Nagisa, élève discret et moyennement doué pour les matières scolaires, relayé à la pire classe du collège, se découvre des capacités surprenantes pour ce qui est de « sentir » l’état d’esprit des autres être humains ce qui le propulse rapidement comme meilleur assassin de la classe. Étant capable d’évaluer rapidement une situation en s’adaptant à la situation émotionnelle des autres, il réussit à surprendre les meilleurs adversaires pour prendre l’avantage.

Le traitement de l’hypersensibilité concernant ce personnages est extrêmement intéressant. Visuellement déjà, les dessinateurs utilisent le visuel de la fréquence pour nous faire comprendre ce que Nagisa « voit » que les autres de « voient » pas. Il est ainsi capable de saisir si l’autre est agité, préoccupé, calme ou s’il a baissé sa garde ce qui lui permet de s’adapter.
L’origine de cette compétence est expliquée dans un épisode où nous en apprenons plus sur l’enfance de Nagisa. On nous explique qu’il a grandi avec une mère particulièrement imprévisible émotionnellement et qu’il a appris à décripter les signes lui permettant d’éviter les conflits et les crises de colères en observant les infimes changements d’humeur et de comportement de sa mère.
Cette compétence lui permettra aussi, tout au long de la série, de mieux comprendre et analyser le monde qui l’entoure et mettre ces informations au service des autres. On peut aussi constater l’immense gentillesse que lui apporte le fait de « sentir » ce que l’autre ressent.

La série traite intelligemment la question de l’hypersensibilité en lui donnant un visuel parfaitement compréhensible avec l’utilisation de la notion de fréquence qui est d’ailleurs souvent utilisée par les hypersensibles pour visibiliser leurs ressentis de l’autre. Le passé de Nagisa est aussi très bien utilisé et fait écho à mon passé d’hypersensible, le temps passé à essayer de saisir les infimes variations du langage verbal et non verbal de l’autre pour mieux m’adapter à lui et éviter l’exclusion fait entièrement partie du développement de mon hypersensibilité.

Pour finir, cette compétence est utilisée comme un réel super pouvoir dans la série et cela fait plaisir de voir un traitement positif de cette compétence malgré, bien sûr, l’aspect violent de l’assassinat.

Si vous souhaitez en savoir plus, ce talent spécial est traité dans l’épisode 9 de la saison 2 d’où sont tirées ces deux images.

Gaëtan van Beek

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