Être atypique. Difficile de donner ma définition sur ce que c’est d' »être atypique ». Je me suis toujours considérée comme quelqu’un de différente, mais je vais essayer de l’exprimer de mon mieux.
Pour moi, être atypique, c’est être différente. Différente dans ma façon de penser, dans ma façon d’être, dans ma façon de vivre mes émotions. Être atypique, c’est vivre des choses avec une intensité différente. C’est avoir l’impression de ne pas être comprise, de toujours devoir donner une excuse sur mon fonctionnement personnel et psychologique, de ne pas pouvoir exprimer mon atypisme de peur d’être prise pour une personne « prétentieuse », trop fière de ma différence. Parce que oui, je suis fière !
Pour moi, être atypique, c’est aussi être spéciale. Spéciale, grâce ou à cause, de mon vécu, de mes sensations, de mes émotions, de ce qui fait qui je suis et de ce qui me constitue. Cela n’a jamais été un blocage ou une difficulté, mais j’ai dû apprendre à faire avec mes spécificités.
Dans mon enfance, être atypique m’a causé des décalages, qu’ils soient scolaires, relationnels, sociaux ou psychologiques. La sensation de ne pas entrer dans les cases « amie normale », « élève normale », finalement, ne pas être « normale ». Au fil des années, être atypique m’a juste amenée à m’entourer de personnes atypiques, à trouver un cercle social, à accepter que mes spécificités me rendait spéciale et unique.
Isaline, Haut Potentiel, TDAH