L’ennui
L’ennui

L’ennui

Lorsque mon écosystème manque d’intérêt ou/et de stimulation.

Quand est-ce que je m’ennuie et qu’est-ce que ça me fait ressentir ?

Lorsque que j’ai l’impression de ne pas être à ma place ou

Lorsqu’on tente de me forcer à rester là où ça ne me stimule pas.

Lorsqu’on attend quelque chose de moi, alors que ça ne m’intéresse pas.

Essayer de me forcer à rester, c’est attendre que je ne parte pas et si je peux me retirer de cet écosystème, que ce soit physiquement ou psychiquement, je ne m’ennuie plus.

Cela n’arrive pas que lorsque je suis seule, il m’arrive de m’ennuyer de l’humain alors que parfois, il me manque.

Finalement, définis-je correctement l’ennui ? Lui qui me semble ici plus ressembler à la jouissance de ma liberté.

De manière plus générale, peut-être qu’on peut se questionner sur un éventuel lien avec la mort.

Peut-être qu’il y a un rapport entre le vide définit dans l’ennui et la représentation qu’on se fait de la mort.

Peut-être qu’il y a un lien entre la lassitude ressentie et la relation qu’on entretient avec l’inertie.

L’expression « passer le temps » est très révélatrice de notre rapport à la mort, du moins de notre interprétation de la « finitude », plus précisément, de l’éphémérité de nos existences.

Eviter, parfois à tout prix, le contact avec le « silence », « le vide », « le temps qui passe ».

Collectivement et donc culturellement, l’ennui est dévalorisant, voire méprisable et méprisant pour celui qui l’incarne aux yeux des autres. L’ennuie est donc souvent tourné en accusation.

Le mot en lui-même, ne serait-il pas une imposture ?

Serait-ce une tentative de plus de rajouter un terme « pratique », mais imprécis voire flou, à la définition d’un mal-être ?

Ce mot est « pratique » c’est vrai, mais je n’y trouve pas vraiment de sens.

Il comprend tellement de termes liés à sa propre façon d’appréhender le monde qu’il me donne cette sensation de n’avoir d’existence que dans le récit d’un individu. Comme si la tentative d’extrapolation plus empirique suffisait à son annihilation.

Finalement, c’est un état quasiment toujours lié à une frustration.

Ne s’ennuie que celui qui souhaite faire quelque chose.

Ne s’ennuie que celui qui a besoin de quelque chose.

Ne s’ennuie que celui qui ne prend pas conscience qu’il vit quelque chose.

Le vide, la lassitude et le désoeuvrement, pour reprendre les mots de la définition, ne seraient-ils pas liés aux sentiments dépressifs, de fatigue, de mauvaise estime de soi, de manque de confiance en soi parfois même, d’immaturité/de manque de sagesse ?

En contrepartie, le manque d’intérêt me semble significatif dans l’opportunité qu’il crée (effets pro-actifs).

Pour ma part, je recherche quotidiennement l’ennui, car il ne cesse de me rendre créative, uni à moi-même et donc sereine.

Avec les autres, il m’invite à prendre des initiatives et à proposer des choses.

Yohei

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