Être différent ? Pas comme d’habitude ? Mais à ce qu’il parait on serait tous différent et on aurait tous nos petites habitudes. On me le répète souvent. J’ai envie de dire, mais comment ça, c’est différent pour tout le monde ?
Mon enfance a été la seule période de ma vie, et pas des moindres, pendant laquelle m’a été caché cette ‘’soi-disant’’ vérité que nous étions tous différent. Tout au long de ma croissance jusqu’à ce que je décide d’arrêter ces conneries, et quand je dis »conneries » je pense à l’école et le milieu éducatif dans les débuts 2000 à Genève, l’endroit où on passait le plus clair de notre temps à essayer de s’adapter aux autres (enfants et adultes). On n’avait pas le droit de se lancer dans un but différent sous peine d’être illégal (un enfant non scolarisé ce n’est pas légal, enfin c’est ce qu’on me disait quand je voulais arrêter l’école).
Donc on n’avait le choix que de passer notre temps à atteindre le même niveau que tout le monde, sans quoi on ne saurait rien faire dans notre vie (en tout cas, ça a été mon ressenti).
C’est la période de notre vie où on retient et assimile plus facilement les choses, c’est l’âge où l’on nous nourrit l’inconscient.
Ça tombe bien ! Maintenant que je suis une adulte, on ne cesse de me prouver le tout et son contraire et pire encore je le découvre par moi-même. Je ne sais plus qui croire !
Si j’avais su que c’était quelque chose d’aussi normal et commun d’être différent à plusieurs niveaux, qui sait ce que j’aurais pu développer ? Maintenant je suis au stade où j’essaye de l’intégrer, mais du coup, j’apprends moins vite parce que je suis une adulte. Bah oui, on se dégrade.
En théorie, je ne sais pas ce que c’est d’être atypique. J’ai très peu utilisé ce terme donc je me suis basé sur des synonymes que j’ai trouvés pour m’aider à en faire ma propre définition : déviant, exceptionnel, inaccoutumé, inhabituel, singulier, anticonformiste.
Être atypique c’est déjà pouvoir se poser la question.